Le peuplement du territoire de la commune est attesté dès l’époque gauloise et gallo-romaine par des fouilles archéologiques récentes, (à l 'emplacement actuel du lotissement des hirondelles), d ’un ensemble d’habitations agricoles situées sur le versant dominant la rivière de la Brenne.
Le bourg était desservi par le chemin qui reliait le gué de Lavardin à l’éperon barré du site fortifié de Château-Renault, sur lequel s 'édifiait en l’an mil, le Castrum Réginaldi.
En 1102, Guicher III, seigneur de Château-Renault et Reignault son fils, donnèrent aux moines de l’abbaye de Marmoutier la terre de Neuville, composée des fiefs de Préchêne, les Hayes, la Guérinière, le bois Guyon, les Mesnils (petit et grand) pour qu ’ils en assurent un défrichement. Les moines y construisirent un prieuré et une église. Le nouveau bourg s ’édifiait. Il se peupla d ’agriculteurs défricheurs, attirés par les moines contre des terres cultivables et des franchises liées aux terres d’église.
Neuville s ’appellait alors Nova Villa, juxta castrum Rinaldi.
Guicher III et Reignault ajoutèrent à ce don, le droit de past pour les porcs desdits religieux dans toute l ’étendue des bois et forêts dépendant de la seigneurie de Château-Renault. L ’église devint le lieu du culte de cette communauté : trois chapelles y étaient rattachées : Saint André à Château-Renault, l ’oratoire de Sainte-Anne sur la route de Saunay et Saint Nicolas.
L ’abbaye de Saint Julien de Tours disputa à Marmoutier la possession de l’église paroissiale de Neuville ; mais l’archevêque Gislebert, vers 1120, confirma les droits de Marmoutier.
En 1231, le prieuré de Neuville et celui de Saint-Laurent-en-Gâtine furent distraits de la masse générale des biens de l’abbaye, et réunis à la portion personnelle de l’abbé.
Puis le nom évolua plus tard en Novilla, puis Neufville à la Révolution. A cette époque, le village comptait déjà environ 250 habitants.
En l ’an VI de la République, (1797-1798), la chapelle Sainte-Anne fut vendue comme bien national et l ’église désaffectée par décision de l ’Archevêque du fait de l ’impiété des habitants et de leurs provocations.
En 1870, près du bourg, il y avait de belles exploitations d ’argile à briques et à carreaux, et une carrière d ’un sable très blanc et très fin, analogue aux sables de Fontainebleau. A Neuville, se trouvait le château de Charost (Château de Valbrenne de nos jours) , ancienne propriété du savant Henri Dutrochet, dont l 'école actuelle de notre village porte le nom.
Fondée sous le vocable Notre Dame, l 'église se caractérise par sa simplicité lumineuse au cœur du bourg.
La nef est couverte d ’une charpente avec bardeaux. Elle est précédée en façade d ’un avant-corps en légère saillie, percée d ’une porte en plein cintre ornée de deux rouleaux moulurés d ’un tore et d ’une ligne de chevrons. Les moulures reposent sur des chapiteaux à crochets et colonnettes engagées (XIIème siècle).
Le chœur, daté du XIIème siècle, a fait l ’objet d’une restauration au XIXème siècle. Il est prolongé en 1865 d ’une abside semi-circulaire et de deux chapelles latérales absidiales.
La cave de l ’ancien Prieuré est fort curieuse ; elle a été construite au XIIIème siècle, probablement lorsque Neuville fut attaché à la mense abbatiale.
Abstraction faite des ajouts de 1865, on peut considérer que cette église est restée homogène depuis la fondation du prieuré en 1102. Pendant 900 années, elle a accueilli la communauté de Neuville pour ses dévotions, ses joies, ses peines et ses réunions.
... Un peu d 'histoire :
Ce n ’est qu ’en 1847 que la paroisse fut restaurée avec un curé dépendant du doyen de Château-Renault.
... L 'église :
Ressources : - Annuaire Almanach d’Indre et Loire, Historique, Administratif et Commercial. 1876 Tours.